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dimanche 22 juillet 2012


Il faut laver César !

samedi 14 juillet 2012


Le travail n'est noble que s'il est désintéressé.


Les esclaves modernes semblent n'avoir qu'une seule satisfaction dans l'existence : s'assurer que leur voisin de palier se trouve dans une situation tout aussi désespérée et insensée qu'eux...

ORPHISME



Ce soir une nouvelle vie commence
L'Ange de la Mort a terminé son labeur
Quotidien
Il a clos du bout des doigts
Les paupières de l'être tant aimé
Qu'il accompagnait
Il a enveloppé son âme
Qui errait depuis trop longtemps
De ses douces et noires ailes

Des larmes coulent
Au long des joues
Du cadavre
Qui s'évapore
Instantanément
Illusion putrescente
Réceptacle impénitent
De la douleur coutumière
De cet esprit égaré

Combien de temps cela a-t-il duré ?
Une seconde une heure l'éternité ?
Aucune importance
Le temps lui-même
N'est plus


(publié dans le n° 43 des Chemins de Traverse - décembre 2013)

jeudi 12 juillet 2012


Un ciel plombé
une mouette grisée
une mer d'opale


Le poète, même s'il n'en a pas l'air, travaille 24 heures sur 24, et bien plus...


Les mots passent
le vent souffle
les souvenirs dansent


L'éternité
est une
nuit
sensuelle
et poétique


La poésie
est une
nuit
éternelle


Le vent souffle
dans mes cheveux
la ramure des arbres
tremble

dimanche 8 juillet 2012


C'est comme un matin d'automne
qui réveillerait
une langueur monotone


Désespoir
désillusion
délivrance


Ces quelques mots
sont les vestiges
de ma mémoire


Ma vie
se consume
comme un
bâton
d'encens


Si j'étais une vache
je ne serais pas
un chameau

dimanche 1 juillet 2012

LE SABLIER



Le temps qui passe file s'égrène et nous ronge
glisse sur les parois fines du sablier

Une mouche qui semble l'ignorer se pose
sur celui-ci en me regardant fixement

Je l'envie inconsciemment et songe à la mort
qui m'attend lorsque chaque grain sera tombé

Je retourne le sablier en soupirant ;
la mouche effrayée s'envole à tire-d'aile...


Publié dans le numéro 320 des "Élytres du Hanneton"

Je rêvais d'être poète ;
je n'ai donc jamais écrit que du vent.
 

La poésie est comme le vent, fugace et insaisissable.

L'ogre du Sart-Tilman



J'ai creusé
ce matin
une tombe
pour un
petit être
sans vie
une vie
que j'avais
prise...